4 octobre 2012
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C'est une chance indéniable de pouvoir se promener à loisir au bord de l'eau, d'emprunter ce petit chemin arboré qui
nous offre tant de fleurs à admirer,
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Ou à cueillir des amandes, de mûres, des acérolles ou des figues selon la saison.
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Boby-Chien a bien vite oublié le parcours de santé, proche de notre dernière résidence, avec ce décor si
avantageux pour ses promenades quotidiennes, et c'est avec une joie clairement exprimée, qu'il nous rappelle chaque jour, l'heure de sa promenade
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sur les bords du canal, où il sent si bon le pin, le serpolet ou encore l'anis, l'aubépine ou le thym, quand par
bonheur on marche dedans.
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Promenades quotidiennes où les jambes se dégourdissent et où la tête s'aère, moments de parenthèse où les idées
s'éclaircissent, où l'esprit s'apaise grâce au calme qui règne là, le bruit du vent dans les feuillages, les chants d'oiseaux...
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Je pourrais en écrire des pages mais ceci n'est qu'un préambule, juste pour situer un peu, poser le cadre d'une
rencontre assez inatendue et pour le moins surprenante.
Au cours de cette promenade, nos oreilles ont captées des sons inhabituels à cette époque de l'année, si tant est
que de nos jours......
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Des sons incongrus que nous avons pris d'abord pour des miaulements un peu particuliers, avec une sorte
d'insistance empreinte de désespoir, comme une urgence exprimée dans le vide, ou dans l'obscurité, lancée au hasard, ou à son contraire,qui sait ?
Toujours est-il que nous interrompons notre méditation bucolique et que nous nous rapprochons de l'endroit d'où
provient ces sons.
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Les piaulements répétitifs si insistants nous attirent tout au bord de l'eau froide du canal, où flotte un sac
poubelle noué en son milieu et d'où provient non seulement des sons, mais aussi des mouvements.
Drôle de pochette surprise que voilà ! qu' y a t-il donc à l'intérieur, des chats, des chiens ?....
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Vite une branche assez longue pour remonter sur la berge tout le lot qui, nous le comprenons bien, doit avoir
froid, peur et faim.
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Vite nous ouvrons le sac, la gorge un peu nouée, pour découvrir deux créatures toutes tremblantes, toutes fébriles,
toutes chétives mais tellement vivantes, tellement vibrantes et si vulnérables, si abandonnées, si émouvantes, si attendrissantes, que sans réfléchir, sans se concerter, sans peser,
ni le pour ni le contre.
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D'un seul élan, d'une seule voix, nous sommes rentrés un peu plus vite que d"habitude, trouver bien vite du lait
qui leur convient et aménager un coin au chaud, propre et bien sec, pour leur première nuit à l'atelier/galerie.
Depuis cette rencontre nous "biberonnons" toutes les trois heures...
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sans oser leur donner de nom, de peur de trop nous attacher à ses petits êtres qui grandissent à vue d'oeil, depuis
ces deux merveilleuses semaines que nous n'avons pas vu passées.
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A bientôt
Patrick G.
Published by Isa Digue & Patrick G. Bride
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dans
Histoires d'atelier